Randonnée pour le paradis
Randonnée pour le paradis
Les courbes inoubliables de tes formes,
Ces rondeurs qui chantent et transforment
Mes pupilles brillantes souvent à la diète,
Rendent loquaces mes mains jadis muettes.
Tes appas, riches îles inconnues à conquérir,
Par mes doigts curieux se laissent dévêtir,
Tes charmes dressés implorent des caresses
Sur ta peau satinée et luisante de déesse.
Tu guettes impatiemment une caresse,
Miaules, te loves, attends de la tendresse.
Métronome indompté de mes sentiments
Te voilà assurance vie de mon cœur battant.
Eau de Jouvence de mon incandescente ardeur,
Tes plaintes deviennent viagra ensorceleur.
Dominée par les folles flammes de ton désir,
Attirée par l’intense chaleur du plaisir,
Plus tu penses, plus te voilà enflammée
Perdue dans des arcanes embrasées.
Tu gémis, supplies, pries et demandes
D’être découverte telle une offrande
Tes pensées traversent alors la frontière,
Tu les franchis par dessus les barrières ;
Aimantée par ce corps désiré magnétique,
Captive des sens, en une ondulation érotique
Tu te lances dans un sensuel et long cantique,
Tumultueuse et passionnée, amante frénétique.
Cantique qu’accompagne une danse des reins
Que rythme la symphonie de ton plaisir infini,
Ces longues plaintes qui tapissent le silence,
Superbes témoins invisible de ta jouissance.
Tu cries au rythme d’une complice étreinte,
T’envoles, esclave de ma vigueur jamais éteinte ;
Les notes de tes plaintes s’évadent de tes lèvres
Tandis qu’en toi croît une envahissante fièvre ;
Lorsque l’inonde cette crème au parfum d’amour
Tu t’évades pour un vif voyage sans retour,
Te cambres et te tords, soulevée par la volupté,
Libères un sublime cri, ultime prière à ta félicité.
Muette et immobile, tu offres des yeux rêveurs
Tandis que ton corps épanoui s’en est allé ailleurs
Yann Brugenn