les amants éternels
Les Amants Eternels
Deux vieux squelettes sont assis sur un banc,
Dans un jardin public balayé par le vent
Ils se tiennent la main depuis tant d'années
Que la peau de leurs doitgs, en est toute fripée.
Deux visages ridés, marqués par le temps,
Entre les lèvres, ou manque quelques dents
Leurs silences se parlent, complices d'éternité
Que de mots , de promesses anciennes murmurées.
Leurs gestes sont bien plus lents, plus fragiles
C'est leur coeur qui reste des plus agile
Depuis se premier jour ou ils se sont aimés
Leur natures furent à tout jamais liées.
Deux vieux complices sont assis sur un banc,
A eux deux, ils ont plus de cent quatre vingts ans
Ils respirent d'un meme souffle,
Si un a mal, c'est l'autre qui souffre.
Ils se perçoivent d'un simple regard insaisissable
Leurs pupilles se reflètent inséparables
Que de couleurs, que de douleurs partagées
Un silence enveloppe leurs volatiles pensées.
Parfois sur leur portrait, se dessine un sourire furtif
Témoin des joies passées, des rites festifs
Que d'épreuves vaincues, écartées, au hasard des chemins
Que d'effusions qui n'ont pu briser le lien.
Deux vieux amants éternels, sont assis sur un banc
L'horloge du temps n'a plus la meme cadence d'antan
Leur ombres se soutiennent, accrochées aux lueurs du jour
L' astre demeure temoin de leurs tendres amours .
Ce lieu qui les voit vivre, étouffe l'assurance de leur pas
Tout tremblant, ils éprouvent l'amertume de leurs derniers repas
Ils guettent au loin ce seuil, qui va bientôt s'entrouvrir
Pour que leurs deux âmes passent unies, jusqu'au dernier soupir....
peter