15 février 2008
À FLEUR DE SEL
J’ai cueilli ce matin la précieuse nacrée
Sur la joue d’une enfant au regard chagriné
De mes lèvres salées j’ai fleuré un visage
Chauffant à mon souffle son doux paysage
Mais la détresse était trop abyssine
Plus profonde qu’une douleur assassine
Le cœur battait aussi triste qu’à se briser
Je posai sur un front le bien tendre baiser
Une bise a pincé les cordes d'un violon
La pluie rythme pizzicato dans un frisson
Des larmes amères dilueront notre prison
Je touche l’ébène argenté d’un picolo
Mes doigts agitent le vent d’un air rigolo
Il léche des cils et sèche un teint pâlot.
RLD
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