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Les Chevaliers d'Alexandrin
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Les Chevaliers d'Alexandrin
15 février 2008

À FLEUR DE SEL

J’ai cueilli ce matin la précieuse nacrée
Sur la joue d’une enfant au regard chagriné
De mes lèvres salées j’ai fleuré un visage
Chauffant à mon souffle son doux paysage

Mais la détresse était trop abyssine
Plus profonde qu’une douleur assassine
Le cœur battait aussi triste qu’à se briser
Je posai sur un front le bien tendre baiser

Une bise a pincé les cordes d'un violon
La pluie rythme pizzicato dans un frisson
Des larmes amères dilueront notre prison

Je touche l’ébène argenté d’un picolo
Mes doigts agitent le vent d’un air rigolo
Il léche des cils et sèche un teint pâlot.

RLD

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Commentaires
T
Merci, Madeleine, et pour l'image ici contée, il suffit de considérer qu'une bise (baiser) posée sur une larme puisse pincer les cordes sensibles d'un coeur (ici le violon) pour qu'une éléve ne sois plus attristée devant son piano, et d'imaginer un sourire dans la strophe de chute...( en somme la vision d'un tableau poètique qui serait brossé avec un zest de magie des mots)
R
Je ressens un peu de nostalgie et de tristesse à la lecture de ce texte , il est vrai qu'il faut parfois des pleurs pour apprécier son bonheur!
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