Prélude
Prélude.
Mes doigts amoureux se glissent et s’égarent
Au milieu de tes blonds cheveux épars.
Ils avancent sur tes yeux clos de bonheur
Les caressent, les aiment et les effleurent.
Ils tracent leurs envies derrière tes oreilles,
Ecoutent le bruit de ton désir qui s’éveille.
Alors, des lèvres brûlantes s’humectent
Et du goût de ta peau tremblante se délectent ;
Une langue humide, avide et gourmande
Sur tes lèvres brûlantes déposent une demande.
Crainte et frémissements.
Ces doigts errent sur ta belle gorge ardente
Qui, sous leur pression, devient arrogante.
Tes seins fiers gonflés de désir sans emphase
Se dressent, durs de plaisir et s’embrasent.
Ma bouche laisse sur eux d’humides offrandes,
Ce brasier de volupté que ton corps quémande.
Sur ton ventre brûlant impatient qui tressaille
Mes doigts honorent ta peau que le plaisir assaille ;
Inondée par une vague de fièvre voluptueuse,
Tu libères tes sens pour une quête aventureuse.
Chaleur et tremblements.
Ton corps appelle, se tord, de plaisir se cambre
Aussi beau et chaud qu’un soir de septembre.
Et ma main se glisse entre tes cuisses entr’ouvertes
Vers l’île secrète et fébrile qui se prépare offerte.
Perdus dans la dense prairie de ton intimité,
Mes doigts caressent les portes de ta féminité.
Sous les mouvements lascifs de leurs caresses
Ton bouton de plaisir s’érige, vibre et se dresse.
Ton souffle plus court, quelques cris, une plainte
Ton corps se tend, remue et appelle l’étreinte ;
Sensuelle et douce errance.
Sorti de tes entrailles impatientes et bouillantes,
L’onde de ton liquide de plaisir s’écoule brûlante.
Un mot dans un souffle susurré, un bref appel
Un seul mot pour glisser avec lui vers le ciel ;
Et l’objet de ton désir se présente fier et sûr,
Devant ton intimité se dresse et en toi s’aventure.
Les reins cambrés, tu libères une longue plainte,
Entièrement dévêtue de pudeur et de crainte ;
Tu t’abandonnes à celui auquel tes sens aspirent
A la recherche d’un insondable et ultime plaisir.
Extase et délivrance.
Yann Brugenn
© 04 - 19 novembre 2013