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Les Chevaliers d'Alexandrin
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Les Chevaliers d'Alexandrin
7 mars 2014

Prélude

                        Prélude.

 

Mes doigts amoureux se glissent et s’égarent

Au milieu de tes blonds cheveux épars.

Ils avancent sur tes yeux clos de bonheur

Les caressent, les aiment et les effleurent.

Ils tracent leurs envies derrière tes oreilles,

Ecoutent le bruit de ton désir qui s’éveille.

Alors, des lèvres brûlantes s’humectent

Et du goût de ta peau tremblante se délectent ;

Une langue humide, avide et gourmande

Sur tes lèvres brûlantes déposent une demande.

Crainte et frémissements.

 

Ces doigts errent sur ta belle gorge ardente

Qui, sous leur pression, devient arrogante.                                       

Tes seins fiers gonflés de désir sans emphase

Se dressent, durs de plaisir et s’embrasent.

Ma bouche laisse sur eux d’humides offrandes, 

Ce brasier de volupté que ton corps quémande.

Sur ton ventre brûlant impatient qui tressaille

Mes doigts honorent ta peau que le plaisir assaille ;

Inondée par une vague de fièvre voluptueuse,

Tu libères tes sens pour une quête aventureuse.

Chaleur et tremblements.

 

Ton corps appelle, se tord, de plaisir se cambre

Aussi beau et chaud qu’un soir de septembre.

Et ma main se glisse entre tes cuisses entr’ouvertes

Vers l’île secrète et fébrile qui se prépare offerte.

Perdus dans la dense prairie de ton intimité,

Mes doigts caressent les portes de ta féminité.

Sous les mouvements lascifs de leurs caresses

Ton bouton de plaisir s’érige, vibre et se dresse.

Ton souffle plus court, quelques cris, une plainte

Ton corps se tend, remue et appelle l’étreinte ;

Sensuelle et douce errance.

 

Sorti de tes entrailles impatientes et bouillantes,

L’onde de ton liquide de plaisir s’écoule brûlante.              

Un mot dans un souffle susurré, un bref appel

Un seul mot pour glisser avec lui vers le ciel ;

Et l’objet de ton désir se présente fier et sûr,

Devant ton intimité se dresse et en toi s’aventure.

Les reins cambrés, tu libères une longue plainte,

Entièrement dévêtue de pudeur et de crainte ;

Tu t’abandonnes à celui auquel tes sens aspirent

A la recherche d’un insondable et ultime plaisir.    

Extase et  délivrance.

 

Yann Brugenn              

©  04 - 19 novembre 2013

 

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Commentaires
B
Devant tous ces commentaires si élogieux je vais finir par me prendre pour Lamartine et Musset réunis ....
R
impossible de rester de "marbre", les sentiments dévoilés me rendent nostalgique!
L
Tu ne veux pas éditer le Joailler ? Il est superbe pourtant...
L
Je suis juste... admirative !
P
sublime poésie, baignée d'un érotisme fibreux , j'adore ce texte, un grand plaisir de vous lire.<br /> <br /> peter
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