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Les Chevaliers d'Alexandrin
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Les Chevaliers d'Alexandrin
7 mars 2014

Le joaillier

                     Le joaillier  

 

Arpenter les rues d’Anvers sans ressource,

De la poche d’un négociant sculpteur

Détourner une pluie de poudre diamantifère

Pour en verser une once au fond d’une bourse.

La disperser au firmament de ta blondeur,

Libérer un semis d’étoiles persistant,

Nouveau diadème sur une pierre précieuse.

 

D’un index dressé vers la céleste peinture

Percer cette affluence de nuages obèses

Vautrés sur leurs lents traineaux polaires,

De mes doigts décrocher des gouttes d’azur

Sans que jamais les cieux ne s’empèsent,

Les verser pour égayer tes prunelles perlières,

Lagons calmes des mers heureuses.

 

Sur un quai vide de la gare des saisons

Guetter la lente arrivée de l’été qui voyage ;

Dans sa suite lourde de présents à sertir

Lui dérober un fin brin de soleil fécond.

Le laisser glisser à sa guise sur ton visage

Qu’il illumine avec ardeur ton radieux sourire,

Témoin attirant de tes bonheurs.

 

Caresser les dunes de Knokke à Ostende,

Guetter une mer du Nord aux tons Tahiti,

Emprunter le chant de ses vagues qui expire ;

En remplir une musicale fiole pour offrande.

Approcher ces notes de ton visage épanoui

Pour embellir soudain la musique de ton rire,

Eclat d’allégresse offerte au bonheur

 

Et, de la cime d’une tour arrogante géante,

Les yeux plaqués sur une baie cristalline

Promener mon regard sur la ville Lumière.

Observer chaque lueur dans la nuit béante

Et, dans l’éclat des illuminations citadines,

Ne voir soudain que toi, lumineuse et fière,

Diamant unique parmi ces brillances.  

 

                 Yann Brugenn                

                 ©  mars 2014

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Commentaires
P
c'est un art de donner une telle tournure aux mots, superbe travail d'orfèvre , merci pour cette lecture .... et Lise à bon goût.
L
Il méritait sa place :)
B
Et celui ci, c'est pour faire plaisir à Lise qui semblait tant à le voir éditer.
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