la dinde et le coq
Nous vous présentons un texte où la particularité réside dans l'inversion des genres.
Cette histoire arrivera à point nommé pour préparer les fêtes !
Amusez vous bien, comme nous nous sommes amusés.
La dinde et le coq
"A la Noël, il est de bon ton
De manger toute sa saison."
Dans la basse cour, tous les animaux s'agitent
Une mauvaise nouvelle s'est répandue très vite
Le fermier va choisir son oiseau pour le plat
Parmi les dindons, canards et autres oies.
Deux volatiles attirent l'attention du propriétaire
Il ne sait lequel prendre pour en faire son affaire
S'en suit de la part de nos intéressés
Des éloges et flatteries au comparse visé
Quelle
classe avez vous, chère amie !
Avec pruneaux, raisins, vous êtes à l'aise !
Que ce soit la Grande Traditionnelle : farcie,
Ou à la sauge, recette anglaise !
Je me sens faible ces derniers temps.
Ma plume est terne, ma patte molle.
Vous rayonnez, l’ergot au vent,
le teint superbe, quelle classe folle !
Allons, voyons, ma chère amie,
Plus beau plumage n'exista pas
Face aux compliments, votre joue rougit ?
Avouez ! à vos paroles, vous ne croyez pas !
La rougeur n’est que
symptôme de mes maux.
La maladie m’accable,
je n’ai le cœur, ni la tête !
J’entends chaque jour
votre chant au plus haut,
Vous serez sans aucun
doute le roi de la fête !
C'est que vous semblez bien portante !
Regardez plutôt ma silhouette !
Ces derniers temps, pas bien gourmand
Il n'y a pas de quoi plumer la bête …
Le fermier agacé par
tant de cacophonie
Se ravisa aussitôt
sur son choix
Il opta vers
l’opulence pour ses amis
Les volailles furent
sacrées comme reines et rois.
Lise Dua (le coq) et Don Diego (la dinde) le 12.11.2007