Les rivières souterraines
Notre princesse, Lise Dua, m'a proposé le privilège voluptueux de faire avec elle quelques pas dans la valse des mots...
Je lui offre donc un bras que je me veux galant à souhait, et l'entraine, dans les antres mystérieusement cristallines des eaux souterraines:
RIVIERE SOUTERRAINE
De nature elle se cache féerique
Fascinante vision, marbre magnifique
Sa patience creuse avec art et génie
Des chagrins imprégnés décalcomanie
Elle rêve silencieuse dans le coeur d'un tourbillon
Elle attend telle Antigone au premier rayon
Moment d'accalmie digne d'une boîte à musique
Qui chanterait les risques de l'Amour quand il pique
Sous un monde tout entrelacé de racines
Sourdre son flot de transparences divines
Nouricière et née d'océan des nues
Lavant l'or aux orées d'âmes ingénues
Elle se penche au Berceau de la Vie
Son reflet tel le miroir de son âme
Y revoit ses blessures de petite fille
Jusqu'au jour où la vie l'avait fait femme
Divine précieuse, langoureuse gracile
Douce furieuse dans des veines d'argile
Tu laves les pieds de géants séculaires
Corps témoins de mes amours ordinaires
Imprégnée d'un chagrin qu'elle ne saurait décrire
Se laissant emporter par ses rivières souterraines
Qui au sein de son être sont les témoins, déchirent
Les derniers rayons d'espoir l'ayant nommé Reine.
Mais il est aussi des flots où roule le diamant
Ils mouillent l'âme-lion d'un inconnu courant
Petit bonheur coulant des yeux d'une artiste
Filante étoile en joue comme une piste
Thebyor et Lise
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