le marchand et les bourgeois
Le marchand et les bourgeois
« les faits résonnent mieux que des mots,
à l’inverse, vous y laisserez la peau »
Un marchand, dont la vertu n’était pas d’être honnête
Acquit habilement un cheval pour des miettes
L’animal défraichi faisait bien peine à voir
Notre homme lustre la bête : elle brille comme un miroir
Quelques bricoles récentes, une sellerie d’apparat
Notre vieux canasson partirait au combat !
Le roublard, patient, s’installe sur la grand route
La chance vint à passer, il prépare sa joute
Deux bourgeois en calèche partaient pour la province
Leur cheval chut par l’age et se coince
Défaits, en triste état, leur visage se chagrine
A la vue du marchand, leurs prunelles s’illuminent
L’affaire est vite conclue quand on a la technique
Le vendeur présente bien ce cheval sympathique
Quelques bons mots choisis pour endormir la bête
Vous videz votre bourse en pensant que c’est fête !
Bien malheureux pigeons qui furent très bien plumés
L’étalon si précieux ne dura qu’une journée
Notre couple délesté retourna sur ses pas
Ne trouva aucune trace du vilain scélérat