Nouvelle fable : Le colley
Fidèle à mes fables, je reviens donc avec ce cher cabot qui pensait être bien meilleur que les autres ...
Le colley
Un colley dont l’apparence laissait à penser que l’animal exerçait dans l’aisance,
S’invita loin de son logis.
Il venait sans doute de parcourir la France,
Il se sentait en tout endroit aguerri.
La chance lui sourit, un village cherche berger
Son poil brillant le fait aussitôt recruter.
Ainsi commencent les ennuis.
Il avait jusqu’alors mené des bêtes douces comme des agneaux.
Le voici à présent à la tête d’une meute de « cabots » !
Alors qu’il conduit le troupeau
L’une des bêtes refuse d’avancer
Prétextant que l’endroit proposé
Etait selon elle bien trop haut
Le canin retourne sur ses traces
Retenant cette argumentation efficace
Il choisit un autre coin de paradis
Les moutons jubilent à cette victoire
Qui emplit leur cœur de nouveaux espoirs
Les voici sur un chemin moins pentu
Notre chien s’y avance, résolu
Mais comme ce qui arriva hélas auparavant
Un autre mouton s’arrête encore subitement.
Il prétexte que longue est la route
Et qu’il n’est pas bon que la nuit, ils broutent
Le troupeau retourne sur ces pas.
Ce manège dura toute la journée
Aucun des animaux ne fut rassasié.
Le chien ne put remplir sa tâche
Le village tout entier gronde et se fâche
L’animal jure qu’il fera mieux demain
La clémence est de mise, ils lui en laissent le soin.
Mais l’histoire se répète, et le mâtin déconfit,
Ne su venir à bout des moutons endurcis
Il fut chassé avec mépris.
L’humilité reste une qualité rare
Le colley en manquait et ce fut son cauchemar…
…j’entends encore les bêlements au loin.
Don Diego le 15.04.2009